Venise
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Venise

Venise est une ville unique pour des raisons géographiques, mais aussi historiques.

Elle est située dans une lagune de la mer Adriatique, au Nord-est de l’Italie. Parcourue de nombreux canaux et de multiples ponts, elle fut ainsi édifiée sur l’eau pour échapper à un destin de soumise. Les Vénètes qui lui donnèrent son nom habitaient la région depuis l’Antiquité.

Lorsque les invasions barbares se produisirent, dans les années 450, ces peuples se réfugièrent dans leurs lagunes, qu’ils connaissaient parfaitement et qui abritaient maints ilots, atteignables entre eux en barque. Loin des exactions commises par Attila et ses hommes puis par la suite par les Lombards, ils s’épanouirent ici alors que le reste de l’Italie subissait de lourdes pertes et destructions.

Venise fut alors constituée au 8e siècle, de la fusion de deux iles, le Rialto et Oliveto. Les Vénitiens organisèrent leur pouvoir en dehors de l’Empire romain, par le biais des dynasties de doges qui guidaient alors la cité vers la prospérité. Le fait que les navires à quille des étrangers ne pouvaient pénétrer jusqu’à elle continua de la protéger au fil des siècles et de laisser s’accroitre son mode de fonctionnement particulier et indépendant du reste de l’Italie.

Venise accrut ainsi son trafic commercial et se lança rapidement à la conquête des territoires voisins, étendant son empire maritime et amassant de nombreuses richesses en ses palais. C’est ainsi que les Vénitiens et leurs galères régnèrent sur toute la méditerranée pendant des décennies, et que la ville devint un haut lieu de la finance et du négoce, mais également le port le plus important de toute la région, bien loin des considérations des autres villes du pays. Mais la progression des Turcs en méditerranée, et la découverte de l’Amérique mirent progressivement fin à son hégémonie sur la zone sud.

Si elle fut atteinte dans son élan économique elle ne perdit jamais sa prestance culturelle, devenant au 18e siècle l’une des villes les plus raffinées d’Europe, synonyme de richesse, d’élégance, d’art sous toutes ses formes, d’architecture, de littérature. Les fêtes et notamment le carnaval y sont très réputés, Venise rayonne et se distingue par son atmosphère galante et libertine.

L’aristocratie en tire toutes les ficelles, accumulant les richesses en ses palaces, tandis qu’une part de la population, notamment les juifs, sont retranchés dans un ghetto et ne participent guère aux réjouissances.

Lorsqu’elle est annexée par Napoléon Bonaparte en 1797, perdant ainsi son statut unique, les privilèges s’amenuisent et les plus pauvres retrouvent le droit de circuler dans la ville.

Elle fera partie de l’empire d’Autriche de 1815 à 1866, avant d’intégrer le royaume d’Italie, une fois le conflit austro-prussien terminé. Elle s’équilibre socialement et renait peu à peu de ses cendres pour ouvrir à nouveau ses palais, et en faire découvrir la somptuosité.

Elle est l’une des premières villes italiennes à recevoir autant de touristes au début des années 1900. Il fait bon s’y rendre et y goûter l’atmosphère particulière qui y règne. Depuis, elle n’a cessé d’attirer des milliers de visiteurs chaque année, dont la plupart font le voyage pour rencontrer l’âme vénitienne au sein du Carnaval qui a lieu ici tous les mois de février.

Elle est aussi la cité du romantisme, de l’amour, avec ses couchers de soleil légendaires, ses demeures baroques, ses balades en gondoles.

La plus envoutante des Italiennes.

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